La politique européenne des infrastructures de transport : un indispensable pour la libre circulation des personnes et de marchandises au sein de l’Union européenne

par Bénélux --
Visio Europe infrastructures de transports 2024.04.09

Le 9 avril 2024, à l'occasion d'un échange en visioconférence, M. Jan Steinkohl, Commission européenne, DG MOVE mobilité et transports a répondu à toutes les questions du MoDem Benelux et du Village Europe du MoDem.

L’Union européenne est un champion mondial de la logistique. Pour notre alimentation, pour nos biens de consommation courante, les produits parcourent des milliers de kilomètres tous les jours. Ceci exige de bonnes interconnexions entre les différents modes de transports.

L’objectif de la politique européenne des infrastructures de transports est de permettre le déploiement des différents nœuds et corridors pour relier aisément villes et territoires et de construire un réseau qui est plus fort que ses 27 composants nationaux. Elle se déploie sur la base du règlement européen RTE-T, négocié en codécision Parlement européen – Conseil. Comme la mobilité est une compétence partagée entre l’Union européenne et les 27 Etats membres,  on ne construit jamais de route ou de voie ferrée sans la pleine implication de l’Etat membre concerné.

Cette politique permet d’éviter d’avoir un réseau construit sur la base de seules priorités locales mais de penser le trafic de marchandises et le déplacement des personnes sur de longues distances, pour aller facilement d’une extrémité à l’autre de l’Europe.

La construction d’infrastructures se fait sur un temps long. Au niveau européen, les objectifs concrets devront être atteints avec trois échéances : en 2030, le réseau central devra être terminé, 2040 pour le réseau central étendu et 2050 pour le réseau global. Ces trois grandes échéances permettent aux opérateurs publics et privés ainsi qu’aux investisseurs de s’organiser.

Dans le contexte de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, certains ajustements ont été opérés : tout d’abord mieux arrimer l’Ukraine à nos réseaux, renforcer les corridors des Etats baltes et de la Finlande vers le reste de l’Union européenne et une priorisation des financements vers les projets qui peuvent avoir un usage mixte : civil et militaire. Il s’agit par exemple d’aménagements portuaires ou aéroportuaires pour permettre le chargement et le déchargement rapide de certains matériels. Dans ce contexte, l’Union européenne agit en coordination avec l’OTAN.

Dans le cadre des perspectives financières 2021-2027, le budget européen pour les infrastructures de transports est d’environ 25 milliards d’Euros.

L’Union européenne agit bien sûr aussi en matière de normalisation. Dans le domaine du ferroviaire, il y a de grandes différences techniques entre Etats membres. Ainsi, par exemple, les écarts de voies ne sont pas les mêmes dans toute l’UE. Des progrès sont faits en matière de signalisation mais le déploiement du système harmonisé se fait lentement, au fil des rénovations des voies anciennes et des constructions de voies nouvelles.

Les participants à l’échange en visioconférence ont pu poser de de nombreuses questions sur les grands projets transnationaux comme la ligne ferrée Lyon – Turin, les transports urbains, les nouvelles difficultés rencontrées par les voyageurs pour les grands trajets en train (tarifs, correspondances, durée des voyages).

La veille, le 8 avril 2024, à Bruxelles, s’est tenu le neuvième « Dialogue sur une transition propre », consacré à la décarbonation des transports et à la transition vers une mobilité zéro émission au sein de l’Union européenne. Il réunissait la Commission européenne et tous les acteurs du transport (secteurs public et privé, syndicats professionnels, institutions financières). A cette occasion, la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a insisté sur la nécessité d'investir massivement et intelligemment dans des infrastructures résistantes aux changements climatiques et aux événements météorologiques extrêmes. Dans son intervention, elle a aussi abordé le déploiement des infrastructures de recharge et de ravitaillement pour les carburants alternatifs, le développement de la technologie des carburants propres, notamment dans le transport maritime et aérien, ainsi que l'importance pour l’UE de disposer de chaines d’approvisionnement efficaces en matériaux nécessaires.

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